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La survivance du moa

 (dernière mise à jour : 02 janvier 2000)


(en construction)

 

La Nouvelle-Zélande abritait jadis toute une famille de grands oiseaux aptères, les dinornithidés. Le plus grand d'entre eux, Dinornis maximus, qui devait ressembler à une autruche ou un casoar de plus de 3 mètres de hauteur, était appelé moa par les indigènes Maoris qui le chassaient encore il y a quelques siècles, à en croire leurs légendes.
Des rumeurs insistantes sur la survivance actuelle du moa continuent de courir de nos jours, spécialement dans l'Ile du Sud.

1) Quelques témoignages

- Alice McKenzie observa un gros oiseau inconnu en 1880, alors qu'elle n'avait que 7 ans, à Martins Bay, près de la forêt :

"..........." (d'après Anderson 1989)

 

2) Canulars

- En 1993, Paddy Freaney affirma avoir observé et photographié un moa vivant. Mais la photo (figure 1) ne montre qu'une forme très vague : ce peut être un simple artefact photographique (on ne distingue en effet aucune différence de couleur avec les éléments environnants du premier plan) ; ou s'il s'agit bien d'un animal, il semble quadrupède (peut-être un cervidé). De plus, Freaney parle d'un cou mince de 1 m de long pour une taille de 2 m, alors que sur la photo le cou est bref et épais. Enfin, l'auteur de la photo dirigeant un hôtel dans la région, on l'a soupçonné de vouloir ainsi attirer un tourisme cryptozoologique.

 
Figure 1 : le prétendu moa de Paddy Freaney.

 

3) Indices matériels

- des traces de pas attribuées à un moa de petite taille ont été signalées à plusieurs reprises.

 

4) Analyse cryptozoologique

Les rapports disponibles concernent apparemment deux types de créatures :
- un grand moa, de 2 à 3 m de hauteur, connu surtout par la tradition maorie, mais aussi peut-être par certains vagues témoignages de colons britanniques qui pourraient aussi bien être des canulars. La survivance du Dinornis maximus jusqu'à l'époque historique reste donc très problématique.
- et un petit moa, de moins d'un mètre de hauteur, connu des Maoris sous le nom de moa-roa, et dont l'existence est corroborée par des témoignages circonstanciés. Ces rapports pourraient s'expliquer par la survivance récente de dinornithidés de petite taille, comme Megalapteryx ou Anomalopteryx.

 

5) Hypothèses alternatives

- observations déficientes d'oiseaux aptères connus : manchot empereur (Aptenodytes forsteri), kiwi (Apteryx) et plus encore takahe (Porphyrio mantelli).

 

5) Pour en savoir plus

ANDERSON, Atholl
1989 On evidence for the survival of moa in European Fiordland. New Zealand Journal of Ecology, 12 : 39-50.

HEUVELMANS, Bernard
1955 Sur la piste des bêtes ignorées. Paris, Plon.

 

 

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