Personnification du mal, que doit combattre tout preux chevalier, tel Saint Georges (figure 1), le dragon est encore une créature mythique dont la saga a toutefois été alimentée par divers animaux réels :
- de grands serpents : Pline, par exemple, qualifiait de dracones (dragons) les pythons.
- des varans et d'autres grands sauriens : le varan de Komodo (Varanus komodoensis) est du reste appelé aussi "dragon de Komodo".
    La langue bifide de ces reptiles, évoquant des flammèches avec quelque imagination, pouvait aisément se rattacher au mythe du dragon qui crache le feu.

 

 
Figure 1 : Saint-Georges tuant le dragon
(peinture flamande du quinzième siècle).

    Parfois même, la découverte d'ossements de mammouths ou de rhinocéros laineux a donné naissance localement à des légendes à base de dragon, en raison de leur taille imposante au regard des animaux connus.

    Enfin, certaines rumeurs insistantes et même des observations circonstanciées de créatures inconnues, d'apparence généralement reptilienne, et plus ou moins abusivement qualifiées de dragons, ont également joué un rôle dans la persistance du mythe. Parmi ces créatures, il faut citer notamment :

• le mokele-mbembe, un animal mystérieux de l'Afrique centrale décrit comme un dinosaure sauropode.
  
• le kongamato, une sorte de "lézard volant" du Zimbabwé, qui évoque irrésistiblement les ptérodactyles (reptiles volants) de l'ère secondaire.
  
• le tatzelwurm, ou "ver à pattes" des Alpes autrichiennes, suisses et bavaroises.

 

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