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de Cryptozoologie |
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Le numéro 123 de juillet-août 2000 du magazine trimestriel Sciences et Avenir hors série (figure 1) a pour titre "les animaux extraordinaires", et aborde quelques sujets relevant de la cryptozoologie.

Figure 1 : Sciences et Avenir Hors Série
On trouve dans le numéro quelques noms bien connus de la cryptozoologie, puisqu'on peut y lire un article de J. Richard Greenwell sur le mokele-mbembe du Congo, un autre de Benoît Grison sur l'almasty du Caucase, et un encadré sur les céphalopodes géants par Michel Raynal.
Le thème du numéro hors-série étant l'imaginaire animalier, la teneur générale est toutefois assez négative, le magazine privilégiant une vision essentiellement culturelle, au détriment d'une vision zoologique (pour ne pas parler d'une vision cryptozoologique) des sujets passés en revue. Aborder dans un même numéro, et avec les mêmes conventions rédactionnelles ("anatomie de la chimère", "actualité du mythe", "une figure archétypale", "les indices de réalité"), l'almasty, les rhinogrades, le dahu et Godzilla, c'est d'emblée placer la cryptozoologie sous l'angle de l'imaginaire, quel que puisse être le talent du rédacteur.
Parmi les contributions prenant leurs distances à l'égard de la
cryptozoologie, la plus brillante est de loin celle de Michel Meurger qui démontre,
avec une érudition qui n'est plus à démontrer, que le kraken
scandinave n'a très certainement rien à voir avec les calmars géants (ce
qui est également le point de vue défendu par Michel Raynal
sur ce site).
En revanche, les remarques du rédacteur en chef adjoint, Olivier Néron de
Surgy, sont un tissu de lieux-communs ("si le yéti ou Nessie existaient,
depuis le temps, ça se saurait !", ou encore "comment le yéti
pourrait-il perdurer sans faire partie d'une population suffisamment
importante ?"), qu'il est assez étonnant de lire dans une
revue à prétention scientifique ! Ce n'est pas l'utilisation de guillemets
à "science" des animaux cachés, ou à "scientificité"
de la cryptozoologie, qui confère à leur auteur (de "Sciences"
et Avenir...) plus de crédibilité... Quant à l'affirmation que "le
tableau de chasse de la cryptozoologie demeure quasiment vierge", elle
est démentie par les centaines de pages de texte de ce site, notamment celles
sur les succès de la cryptozoologie : encore
faudrait-il prendre la peine de les étudier...
Enfin, l'adresse Internet (URL) de ce site est donnée en fin de magazine ("Bestiaire dans la toile", page 97), et cela compense la grande frilosité intellectuelle dont fait preuve la revue : faut-il rappeler que nombre d'articles cryptozoologiques sont publiés dans des revues scientifiques autrement plus exigeantes, en termes de rigueur méthodologique ?