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Cryptozoologie
 
Actualité cryptozoologique (169)

 

 

Une baleine à bosse à 2 dorsales filmée (février 2013)

    Depuis quelques années, avec le développement du whale watching (observation de baleines en mer),  des photographies de baleines à bosses (Megaptera novae-angliae) possédant deux nageoires dorsales se sont multipliées. Il s'agit d'anomalies individuelles, dont l'existence avait été postulée dès 1991 par Michel Raynal et Jean-Pierre Sylvestre dans un article pour la revue Aquatic Mammals, et dont la preuve photographique a été apporté ultérieurement.

    Le 31 janvier 2013, de nouvelles photos d'une baleine à bosse présentant cette malformation ont été prises par Herb Hartmann, lors d'une croisière organisée par la Whale Pacific Foundation au large de Maui (Hawaï, océan Pacifique) ainsi qu'un film par Emily Roland (voir la vidéo vers 1 minute 45 secondes).

    Ce type d'anomalie pourrait-il expliquer toutes les observations de cétacés à deux nageoires dorsales rapportées depuis près de 2 siècles, et notamment la baleine à deux dorsales observée par le naturaliste italien Enrico Hillyer Giglioli au large du Chili en 1867 lors de la croisière océanographique du navire Magenta, et qu'il a décrite sous le nom scientifique d'Amphiptera pacifica
    Cameron A. McCormick a émis l'hypothèse qu'il s'agirait d'une baleine pygmée (Caperea marginata), mais lui-même souligne des différences notables notamment dans la forme du rostre, et ne parlons pas de la taille de l'animal (7 mètres maximum pour la baleine pygmée, contre 18 mètres pour la baleine de Giglioli !).
    McCormick suggère que l'observation et la mémoire de Giglioli aient pu être déficientes en ces temps où la photographie n'était pas encore très répandue. Pourtant, Giglioli a observé ce cétacé durant près d'une heure, à faible distance, éventuellement à l'aide d'une longue-vue, et c'était un ornithologue réputé parfaitement entraîné au bird watching avant que cela devienne la mode (et il est bien plus difficile d'observer valablement un passereau dans un arbre, par exemple, qu'une baleine dans l'océan). Enfin, pour tous les cas documentés de double nageoire dorsale tératologique dont on possède une photographie (voire un film désormais), les deux dorsales sont extrêmement rapprochées, et celle qui est en surnombre est mal formée : rien de commun avec les dessins que nous a laissés Giglioli où les deux dorsales sont bien développées, et apparemment fonctionnelles toutes deux, et séparées l'une de l'autre de plusieurs mètres.

 

 

Pour en savoir plus :

RAYNAL, Michel, et Jean-Pierre SYLVESTRE
1991 Cetaceans with two dorsal fins. Aquatic Mammals, 17 [nº 1] : 31-36.

Un dossier complet sur les cétacés à deux dorsales sur ce site

 

 

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