Un cryptozoologue italien publié dans Primates (juin 2018)

    Lorenzo Rossi (figure 1) est l'auteur de travaux sur l'ethnozoologie appliquée à la découverte de nouvelles espèces et s'est spécialisé dans les relations entre science et pseudo-science. C'est aussi un excellent cryptozoologue italien, responsable du site Internet www.criptozoo.com qui est une référence chez nos voisins transalpins. Il est donc remarquable qu'une revue de primatologie aussi prestigieuse que Primates (figure 2) ait publié un article de Lorenzo Rossi, Spartaco Gippoliti (un spécialiste italien des primates et membre de l'IUCN Specialist Group) et Francesco Maria Angelici (un zoologiste), dont la teneur est implicitement favorable à la cryptozoologie, même si les 3 auteurs prennent à juste titre leurs distances avec certains aspects de la cryptozoologie déjà critiqués par Rossi (2016).

Figure 1 : Lorenzo Rossi enquêtant sur l'almas (l'homme sauvage de Mongolie) en 2006

Figure 2 : Primates de juin 2018

 

    Rossi et ses collègues passent en revue les descriptions ou redécouvertes d'espèces de primates depuis 1980, montrant que des preuves testimoniales et circonstancielles — ce qu'ils appellent la connaissance écologique traditionnelle (traditional ecological knowledge, TEK) se sont révélées utiles dans 40,5 % des cas étudiés.

    Voilà qui souligne, selon les 3 auteurs, la possibilité que la TEK puisse être "utilisée pour accélérer le processus de découverte et de description de nouvelles espèces".

 

Pour en savoir plus :

ROSSI, Lorenzo
2016 A review of cryptozoology : towards a scientific approach to the study of "hidden animals". In : Francesco Maria ANGELICI, Problematic Wildlife, Springer International Publishing : 573-588.

ROSSI, Lorenzo, Spartaco GIPPOLITI, and Francesco Maria ANGELICI
2018 The role of indirect evidence and traditional ecological knowledge in the discovery and description of new ape and monkey species since 1980. Primates. https://doi.org/10.1007/s10329-018-0667-6

 

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