Institut Virtuel
de
Cryptozoologie
 
7 - Les satyres

(dernière mise à jour : 01 novembre 1998)

 

    Créatures possédant le haut du corps humanoïde et le bas du corps d'une chèvre, les Satyres sont le prototype mythologique de l'homme sauvage : velus, vivant dans des montagnes, amateurs de vin et de jolies filles. Si l'on creuse plus profondément, il apparaît que les Satyres sont inspirés des hommes sauvages Néanderthaliens, comme en témoignent les caractères qui leur sont attribués, à commencer par la ressemblance avec le bouc :
- la pilosité : ils sont velus comme des boucs.
- le "pied de chèvre" doit s'interpréter comme un pied adapté à la montagne, un pied de grimpeur, attribut des
hommes sauvages actuels comme des Néanderthaliens fossiles les plus spécialisés.
- l'agressivité sexuelle prêtée aux Satyres évoque le qualificatif de "bouc" conféré parfois aux mâles en rut, que cette agressivité soit réelle -- il y a des cas d'enlèvements de femmes par des hommes sauvages, ou d'ailleurs d'hommes par des femmes sauvages -- ou mythique (pilosité et sexualité sont souvent assimilés dans la croyance populaire). A ce propos, les Satyres sont souvent représentés avec un sexe en érection, qui relève peut-être du mythe, mais qui pourrait aussi s'expliquer par un penis rectus comme celui des Bushmen du Kalahari, comme l'a suggéré Helmut Loofs-Wissowa (1994) : du reste, une des observations les plus détaillées du
bar-manu (l'homme sauvage du Pakistan), dûe à un montagnard du nom de Purdum Khan, fait état d'un sexe en érection permanente chez la créature observée. Un témoignage encore plus récent, celui de Lal Khan, recueilli par Jordi Magraner confirme cette particularité anatomique.
- l'odeur fétide souvent signalée chez les hommes sauvages mâles à dû renforcer cette assimilation : comme on dit communément, ils puent le bouc !
- les cornes pourraient bien être les oreilles pointues, dépassant parfois de la chevelure, que de nombreux témoins ont remarquées.

    On ne peut d'ailleurs manquer de noter l'extraordinaire ressemblance entre une sculpture de silène (une variété de Satyre), trouvée à Nymphaion (figure 1), une colonie grecque en Crimée (donc pas loin du Caucase, où vit l'almasty), et le portrait-robot de ce dernier, ou encore avec la reconstitution de la face de l'homme pongoïde par Bernard Heuvelmans (figure 2) : face glabre, front fuyant, arcades sourcilières proéminentes, pommettes saillantes, nez aplati, plis naso-labiaux et oculo-malaires profondément marqués, bouche large, oreilles haut placées, etc., et jusqu'à la présence possible d'un sac vocal destiné à amplifier les cris.



Figure 1 : silène de Nymphaion.


Figure 2 : face de l'homme pongoïde
(d'après Heuvelmans 1974)

Pour en savoir plus :

HEUVELMANS, Bernard, et Boris PORCHNEV
1974 L'Homme de Néanderthal est toujours vivant. Paris, Plon.

LOOFS-WISSOWA, Helmut
1994 The penis rectus as a marker in human palaeontology ? Human Evolution, 9 [n° 4] : 343-356 (October-December).

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